Origine : il est le fils de Zeus et d'une princesse thébaine, Sémélé ; celle-ci, ayant demandé à son amant de se montrer dans toute sa puissance, ne put supporter la vue de Zeus environné d'éclairs et périt foudroyée. Zeus arracha l'enfant des entrailles de sa mère et le fit coudre par Hermès dans sa cuisse ; lorsque le terme vint, Zeus en sortit le petit Dionysos (le "deux fois né"). Pour échapper à la colère d'Héra le petit enfant fut élevé dans un pays lointain, à "Nysa" (Asie ? Éthiopie ? Inde ?) C'est le dieu du vin et du délire créateur. Il est souvent présenté comme un enfant, parfois muni de cornes, à la tête d'un cortège triomphal, où il est installé sur un char tiré par des fauves et suivi d'une foule en délire.
Sa vie fut fort mouvementée et ses errances multiples : Égypte, Syrie, Grèce et Inde sous des déguisements variés (en fille, quand il était petit, plus tard en chevreau) pour échapper à la haine tenace d'Héra.
Sur son passage il transmet aux hommes sa découverte - l'usage de la vigne - et établit un culte nouveau, fait de transes et de délires orgiaques, les Bacchanales, où tout le peuple, mais surtout les femmes, était saisi d'un délire mystique. Ses ennemis sont victimes d'une folie meurtrière ou métamorphosés en animaux.
Il épouse Ariane abandonnée à Naxos par Thésée à son retour de Crète et obtient du dieu des Enfers de relâcher sa mère qu'il emmène avec lui sur l'Olympe.
Attributs :
- le thyrse (longue hampe ornée de lierre),
- le char traîné par des panthères,
- le cortège de Silènes, Bacchantes et Satyres.
Animaux et plantes associés :
- la vigne,
- le lierre,
- le myrte,
- les fauves,
- le bouc et le taureau.
Son culte est célébré dans toute la Grèce mais surtout en Attique : plusieurs fêtes - les Dionysies - s'y déroulaient au cours de l'année, marquées par des processions tumultueuses où figuraient, évoqués par des masques, les génies de la terre et de la fécondité, et des déclamations de dithyrambes (hymnes en l'honneur du dieu). Ces processions furent à l'origine du théâtre grec, comédie, tragédie et drame satyrique (lequel garde davantage la marque de son origine)
Equivalent romain : sous le nom de Bacchus (venu d'une de ses épithètes grecques) il est rapidement identifié à un ancien dieu italique, Liber pater. Son culte resta très vivant jusqu'au 2ème siècle avant J.-C. où les Bacchanales furent interdites par le Sénat romain en raison de leur caractère orgiastique (en 186). Le culte se maintint néanmoins sous forme d'une religion à mystères, associée à l'orphisme (Dionysos-Zagreus), qui promet à ses initiés une nouvelle vie après la mort.