Le mot, tiré du grec, veut dire « connaissance et savoir ». Il exprime une certaine manière de lire les écrits bibliques. Incontestablement la Gnose a été enseignée chez les Hébreux à diverses époques, sans quoi la valeur même des textes aurait fini par être perdue de vue. Mais, au premier siècle de notre ère, alors que le christianisme entérinait l'Ancien Testament, divers traditionalistes, réagissant contre la nouvelle doctrine, prétendirent insuffisante et inexacte la révélation des Livres Saints telle qu'on l'expliquait. On les a appelé Gnostiques. Ils étaient forcément dans l'erreur parce qu'ils montraient que par la « connaissance et le savoir » (c'est-à-dire par le mot gnosis), il fallait entendre l'intuition. Ils déclaraient donc que leur « intuition » était capable d'expliquer le sens ésotérique de la Bible. La véritable gnose est très différente. Il y eut une multitude de sectes de gnostiques qui se développèrent surtout aux IIe et IIIe siècles. Le mot herméneutique a été substitué à celui de gnose pour caractériser une manière différente de celle des gnostiques. (Voir le chapitre IV).
Source :
Clef universelle des Sciences Secrètes, P. -V. Piobb