Né en Lorraine, s'interessant aux sciences occultes dont l'alchimie (mais prenant de nombreuses drogues), Stanislas de Guaïta mourut jeune dû à une overdose de cocaïne.
Initié à l'ésotérisme par Éliphas Lévi, et aux grands mystères en général par Fabre d'Olivet . C'est dans cet esprit qu'il fonda en 1889 l'Ordre Kabbalistique de la Rose-Croix, dont firent aussitôt partie Papus et Peladan. Celui-ci s'en sépara pour fonder un autre ordre (la Rose-Croix catholique) ; et, en 1893, l'ordre de Guaïta fut attaqué par Huysmans, qui l'accusa d'envoûter à distance l'abbé lyonnais Boullan. Des duels s'ensuivirent; Huysmans et Jules Bois s'opposèrent à Papus et à Guaïta. Stanislas est alors "ce jeune poète dans le goût baudelairien et à qui Mendès venait de révéler Éliphas Lévi", écrit Alain Mercier dans "Les Sources ésotériques et occultes de la poésie symboliste". Mais Mercier ajoute que Guaïta poète (Les Oiseaux de passage , 1881 ; La Muse noire , 1883 ; Rosa mystica , 1885) "par son classicisme de forme et d'écriture, est plus proche des parnassiens que des symbolistes", si bien qu'il y eut en lui deux très distincts personnages: "l'hermétiste aristocrate et généreux d'une part, le poète tourmenté et inquiet d'artifices d'autre part".